Lancement des travaux : Ruisseau de la Lanterne à Jericho

Publié le 09.09.2022

Introduction :

La Lanterne, affluent de l’Ognon en moyenne vallée constitue un ruisseau à la qualité écologique particulièrement dégradée : Qualité de l’eau mauvaise, manque d’habitats pour les espèces vivantes, encaissement du lit, manque de ripisylve (végétation sur les berges). Historiquement recalibré (modification de la taille du lit du cours d’eau), et rectifié (modification du tracé, suppression de la sinuosité naturelle du ruisseau), le cours d’eau souffre également d’écoulements limités et les hauteurs d’eau très faibles ont eu pour conséquence un très fort appauvrissement de la biodiversité. Normalement équilibré, le ruisseau rend de nombreux services écosystémiques que son état ne lui permet plus de fournir.

Dans le cadre de ses actions en faveur de la biodiversité, de l’amélioration de la qualité de l’eau et de la qualité écologique des ruisseaux, le SMAMBVO, après études, lance, en septembre 2022, des travaux sur le secteur du hameau de Jericho.

La Lanterne sur le secteur de Jericho

Les travaux :

Rétablissement de la sinuosité du ruisseau :

Indispensable au bon fonctionnement écologique du ruisseau, les méandres (sinuosité du cours d’eau) sont rétablis par la création de remblais dans le cours d’eau et de berges artificielles redonnant au ruisseau une forme plus proche du naturel.

D’un ruisseau linéaire dans sa forme, droit, ne permettant pas une bonne diversité d’écoulement, les travaux permettent de créer un lit correspondant davantage aux besoins du cours d’eau.

Rétablissement de la sinuosité du cours d’eau (photos (Bramard 2010))

Recharge granulométrique :

Dégradé et rectifié, le lit du ruisseau n’est pas favorable à la création d’habitats pour les espèces vivantes. Les travaux engagés consistent donc également en une recharge granulométrique : Un rechargement en matière minérale (gravats) permettant la reconstitution d’un substrat et d’un matelas plus adapté au ruisseau, favorisant la biodiversité.

La recharge granulométrique permettra également la lutte contre l’encaissement du ruisseau et l’augmentation de la hauteur de berge en limitant leur érosion. Désormais rechargé en matière minérale, le cours d’eau pourra reprendre un fonctionnement plus naturel de son activité de transport sédimentaire (transport des matières minérales) qui limitera l’érosion des berges.

Recharge granulométrique (photos (Bramard 2010))

Financement :

Agence de l’eau RMC : 70 %

Département du Doubs : 10 %