Connaître et préserver : Suivi des espèces

Les syndicats ont développé des liens étroits avec de nombreuses associations naturalistes et sont en contact quasi quotidien avec les services de l’Etat. Aussi, ils prennent part au suivi de différentes espèces sur le bassin versant de l’Ognon et mènent parfois en régie des études spécifiques en fonction de leurs besoins d’informations.

Les inventaires sont utilisés depuis l’antiquité. Ils sont mis en place dans l’objectif de décrire la faune et la flore présents sur des sites spécifiques grâce à l’établissement de listes de toutes les espèces rencontrées au cours d’une ou plusieurs visites du site. Ce type d’analyse est généralement coûteux et complexe et nécessite beaucoup de connaissances et de temps, c’est pourquoi ils sont généralement limités à un groupe d’espèces (flore, faune, amphibiens, oiseaux,…). Afin de permettre une plus grande comparabilité des résultats, plusieurs méthodes ont été formalisées.

On peut considérer 2 grands problèmes lorsque l’on mène des inventaires:

Ils présentent tous un problème de détection en raison des particularités des espèces et des sites (biologie des espèces, phénologie, localisation, expérience de l’observateur).

On les utilise surtout pour comparer deux sites (analyses synchroniques) ou comparer un même site dans le temps (analyses diachroniques)

Le deuxième problème est dû à la nature non quantitative pour chaque espèce. En effet, on obtient généralement un nombre d’espèces mais pas un nombre d’individus de chaque espèces.

Exemples de suivis menés par les syndicats de rivières :

En 2020, dans le cadre de l’ENS mares, le SMAMBVO a engagé un suivi des peuplements d’amphibiens. Ce suivi a permis d’inventorier sur l’ensemble des mares de l’ENS, les différentes espèce de Tritons, Grenouilles et Crapauds présents.

Cet inventaire doit permettre d’obtenir des informations sur l’évolution des populations, évaluer les causes de perturbations de ces espèces et prévoir les actions visant à leur maintien.

Parmi les conclusions de cet inventaire, il a notamment été mis en avant un besoins de densification du réseau de mares afin de permettre à ces espèces de bénéficier d’un brassage génétique et de sites de reproduction complémentaires.

Le SMAMBVO a créer l’année suivante une nouvelle mare sur le secteur de Geneuille et a engager une démarche de création de mares dans les secteurs où celles ci n’étaient pas suffisamment fréquentes.

Depuis plusieurs années, le SMAMBVO, en partenariat avec le Conservatoire d’Espace Naturel et le Conservatoire Botanique a engagé une surveillance de la Jussie (espèce végétale aquatique envahissante). En 2021, un nouveau site de Jussie a été recensé sur l’Ognon.

Le SMAMBVO mène déjà des opérations d’arrachage sur les sites accessibles où l’espèce est présente afin de ralentir sa propagation.

D’autres suivis sont également en cours et feront l’objet de publications spécifiques.