Projet de gestion de la Reigne

Projet de restauration de la continuité écologique au droit du barrage de l’usine Faurecia et gestion des sédiments pollués.

Contexte :

La Reigne est un petit cours d’eau de 6,134 KM de première catégorie.

Depuis des dizaines d’années, les dysfonctionnements de l’assainissement des communes et des différentes activités, dont la ville de Lure, ont conduit à des déversements directs d’affluents non traités, dans la rivière la Reigne. Ces affluents se sont petit à petit déposé au fond du lit de la Reigne sur les secteurs les moins courants. Le principal site de dépôt se situe actuellement dans le remous hydraulique du barrage de l’usine Faurecia. Des analyses réalisées en 2001 ont démontré la présence de micropolluants dans ces sédiments. Lesquels sont régulièrement remobilisés à l’occasion d’épisodes de crues et constituent ainsi un risque environnemental sur le secteur.

Le SIBHVO a choisi d’intégrer un projet de restauration du site afin de permettre de traiter les risques liés au sédiments pollués tout en restaurant la continuité écologique au niveau du barrage de Faurecia.

Une étude d’aide à la décision sera prochainement engagé afin d’étudier les différentes possibilités technique et permettre au SIBHVO d’engager les travaux nécessaires.

Travaux à engager :

Présence de ragondins

Les sources de la Reigne sont principalement des résurgences de l’Ognon. Celles-ci se situent à Lure (Lac de la Font et lac de la propriété Scheirrer). Une résurgence, dans le lit du bourbier, sur la commune de Magny-Vernois, appelée source de la Noireau complète l’apport de l’Ognon.

Les pertes sont situées en aval de la commune de Froideterre (ferme Bigue et en amont de celle-ci). L’eau s’infiltre par des galeries souterraines ensablées vers les points de résurgence.

La Reigne se jette dans la rivière Ognon en aval de Magny-Vernois.

Elle reçoit plusieurs affluents dont les principaux sont le ruisseau Picot (6,430 Km, affluent du bourbier), le ruisseau Bourbier (6,915 KM), le ruisseau de Notre dame (1,550 Km) qui en amont change de nom pour s’appeler le ruisseau des Près Richard (11,015 Km). On peut également prendre en compte le linéaire du canal de l’usine (FAURECIA) qui mesure 1,655 KM.

Etat des lieux :

Depuis des dizaines d’années, les dysfonctionnements de l’assainissement des communes et des différentes activités, dont la ville de Lure, ont conduit à des déversements directs d’affluents non traités, dans la rivière la Reigne.

Constitués essentiellement de boues riches en matières organiques, ces rejets ont progressivement envasé le fond du lit mineur de la Reigne, en se déposant principalement dans les secteurs à faible débits (Secteur de Magny-vernois 2,5 KM en aval de la STEU luronne), en amont de l’entreprise Faurecia. Des Boues sont toutefois également visibles dès la confluence du ruisseau Le Picot, en amont de la pisciculture de Magny-Vernois.

Des analyses réalisées en 2001 lors d’une opération de curage en aval immédiat du lac de la Font (Lure) ont démontré la présence d’une concentration importante de différents micropolluants parmi lesquels le plomb (268mg/kg de MS), le Mercure (6.4 mg/kg de MS), le Zinc (365 mg/kg de MS) et le cuivre (117mg/kg de MS). Par la suite, une « Etude approfondie des contaminations polymétalliques et aux HAP dans la zone SIAHVO, incidences et préconisations » en 2013 fait état d’une concentration en ETM variable géographiquement sur le linéaire de cours d’eau étudié. On trouve également une importante concentration de HAP.

Les sédiments se sont accumulés au cours du temps en amont du barrage de l’entreprise Faurecia à Magny Vernois.

Cet ouvrage n’est pas situé sur un cours d’eau ou tronçon de cours d’eau classé au titre de l’article L. 214-17 du Code de l’environnement mais constitue un obstacle à la continuité écologique majeur sur le sous bassin versant de la Reigne. Le canal de dérivation prenant naissance au droit de l’ouvrage est utilisé comme réserve d’incendie par l’usine Faurecia qui constitue le seul ayant droit du canal.

Le SIBHVO s’est intéressé à ce projet afin de permettre la restauration de la continuité écologique mais également permettre la gestion des risques liés au sédiments pollués accumulés dans le remoud solide du barrage.

Ainsi, avec l’appui technique du SMAMBVO, le SIBHVO porte actuellement une étude visant à étudier les différentes possibilités et permettant par la suite d’engager des travaux sur ce site.